C'est ce qu'on appelle se faire taper sur les doigts, manuel valls a sèchement rappelé à l'ordre le maire écologiste du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault, lors de la séance des questions au gouvernement de ce mercredi.
«Quand on est un élu de la République, quand on est un maire d'arrondissement, on fait attention là où on met les pieds et avec qui on manifeste», a lancé, cinglant, le Premier ministre dans l'hémicycle. Nul besoin de citer son nom, la référence à Jacques Boutault est limpide. Le maire du IIe arrondissement de Paris -comme quelques cadres écologistes- a créé la polémique en participant, ceint de son écharpe tricolore, à la manifestation non autorisée de samedi qui a dégénéré en scènes d'émeutes.
«Nul n'a le droit de limiter la liberté d'expression»
A droite, surtout, on s'est insurgé de la présence de l'élu à Barbès (Paris XVIIIe). «Je suis scandalisé que des élus de la République, membres de la majorité municipale de Mme Hidalgo, aient pu braver l'interdiction de manifester», a notamment tonné Luc Chatel, secrétaire général intérimaire de l'ump.
«J'ai participé à la manifestation pour gaza comme je participe à d'autres rassemblements pour les droits humains et la dignité des peuples, comme je me suis toujours mobilisé pour défendre la mémoire juive et le droit pour Israël de vivre en paix», s'est justifié Jacques Boutault sur son blog, se disant victime d'un «déferlement de haine d'une partie de la droite et de l'extrême-droite».
«Nul n'a le droit de limiter la liberté d'expression démocratique», s'est encore défendu l'écologiste, assurant qu'«eelv (avait) souhaité que des élus puissent observer la manifestation, dont l'interdiction pouvait créer les conditions de débordements éventuels».
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Source: Le Parisien